Une prestation de la Fédération des Églises protestantes de Suisse.
La Bible nous montre des personnages en dialogue avec Dieu. Ces dialogues sont souvent habités d’hésitations, de résistances, d’incompréhensions et de crainte. Et ce dialogue est tissé de silences, silence de Dieu, silence des hommes.
Aujourd’hui, pour certains, le silence de Dieu est assourdissant. A moins que nous ne soyons sourds ? Comment parler aujourd’hui de ce Dieu qui parle ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Exode 3, 1-14 ; Jérémie 1, 4-10 ; Habacuc 1-2, 1-6 ; Jean 1, 1-18
Les Écritures bibliques ont accompagné et accompagnent de nombreux chrétiens dans leur vie et dans leurs choix. Dès le début, elles sont un appui et une orientation.
Pourtant, la lecture de la Bible ne va plus de soi. Soit la Bible est réduite à quelques idées, soit elle est prise au pied de la lettre ; dans les deux cas, c’est comme si elle était disqualifiée.
Pour nous aujourd’hui, quelle place et quelle autorité lui donnons-nous réellement, concrètement ?
À force de se concentrer sur le contenu à dégager, n’avons-nous pas perdu le plaisir de la lecture simple et accessible à tous ?
Comment retrouver le goût et la pertinence de la lecture de la Bible aujourd’hui ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Psaume 119, 105 ; Luc 4, 16-22 ; Actes 8, 26-40
Les Actes des apôtres nous montrent des disciples vivant une communauté modèle.
Aujourd’hui, de telles communautés inspirent, voire fascinent, bon nombre de nos contemporains ; pour autant, cela ne correspond qu’en partie à la vie concrète de l’Église. Par rapport à l’aspiration d’une fraternité vécue, que voulons-nous proposer ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Ésaïe 56, 1-7 ; Luc 10, 1-11 ; Éphésiens 2, 11-22
Les protestants se définissent souvent par opposition au catholicisme, mais cette manière « d’exister contre » n’est plus pertinente. Et le protestantisme s’est construit sur le modèle national, mais la mondialisation est une réalité.
Et d’ailleurs, si « catholique » signifie à la fois « continuité de la foi que toutes les ruptures n’ont pas détruite » et « englobement de tous les peuples », comment notre Église peut-elle être témoin avec d’autres Églises de la dimension universelle de l’Évangile ?
Par rapport à la catholicité de notre Église, que voulons- nous affirmer aujourd’hui ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Ésaïe 56, 1-7 ; Luc 10, 1-11 ; Éphésiens 2, 11-22
« Le chrétien est un libre seigneur de toutes choses et n’est soumis à personne ; le chrétien est en toutes choses un serviteur et il est soumis à tout le monde », a écrit Martin Luther. Quelle est la portée d’une telle affirmation aujourd’hui ? À quelle responsabilité dans le monde cette liberté nous ouvre-t-elle ?
Face aux défis, aux limites et aux dérives de la liberté, quelle liberté cherchons-nous ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Exode 20, 1-17 ; Jean 3, 1-8 ; 2 Corinthiens 3, 17-18
Le verbe « résister » fait partie de ces verbes qui ont constitué et construisent le protestantisme. Au temps de la Réforme, il fallait notamment résister, au nom de l’Évangile, à toute domination politique cherchant à diminuer la liberté de conscience.
Aujourd’hui, d’autres formes de pouvoir et de mainmise sur la liberté de l’individu se manifestent. Quelle parole et quelle forme de résistance voulons-nous porter ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : 2 Samuel 12, 1-7 ; Matthieu 4, 1-11 ; Apocalypse 13
C’est à Jérusalem, près de la Porte des Moutons sous un des portiques du Temple, que Jésus a interpellé par cette parole libératrice un homme paralysé.
Aujourd’hui, nombreux sont les lieux où règnent des formes de paralysie, qui immobilisent et emprisonnent. Le chômage, la vieillesse, la maladie, la peur du lendemain, la marginalisation, l’angoisse de ne pas être à la hauteur, sont sous bien des portiques.
Comment voulons-nous transmettre cette parole d’espérance d’Évangile ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Ézéchiel 37, 1-14 ; Jean 5, 1-9 ; Actes 3, 1-10
Le message libérateur de la grâce de Dieu nous donne l’assurance que nous n’avons pas à nous soucier du lendemain. Fondamentalement, seule compte la relation à Dieu et par lui au prochain. Les protestants, libérés de l’angoisse de leur salut, ont prôné une forme de sobriété, et ont su investir dans le monde et prospérer. Aujourd’hui priment l’avoir, la possession, le besoin d’accumuler, pour être reconnu et exister socialement. Par rapport aux logiques consuméristes, quelle parole voulons-nous affirmer ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Matthieu 6, 19-34 ; Marc 10, 17-27
La mondialisation religieuse ne date pas d’hier. La Bible elle-même est née en contexte interreligieux. Elle a parfois emprunté aux religions voisines, elle les a parfois combattues et ces tensions sont perceptibles à la lecture des Écritures.
Toutes les façons de comprendre Dieu se valentelles ?
Aujourd’hui, devons-nous nous engager dans la recherche d’un « plus petit commun dénominateur » à toutes les religions ? Quelle est la singularité de l’Évangile de Jésus-Christ ? Par rapport aux spécificités de la foi chrétienne, que voulons-nous affirmer sans nous fermer au dialogue ? Et quelles sont les nécessités, les chances, les limites de ce dialogue ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Deutéronome 6, 1-9 ; Jean 14, 1-14 ; Actes 17, 16-33 ; 1 Corinthiens 8, 1-6
La foi est d’abord une relation personnelle avec Dieu.
Cette relation vient de lui, il en est l’initiateur. Mais par définition, toute relation se déploie et se construit à deux, elle se nourrit d’attente et de confiance. On dit parfois qu’une relation d’amour a besoin de preuves. Vraiment ? Ou est-ce qu’elle a plutôt besoin de signes ? Quels signes ? Quand Dieu m’a-t-il fait signe pour la dernière fois ? Et moi, quand lui ai-je fait signe ? Que voulons-nous affirmer, montrer, partager aujourd’hui, pour signifier la relation avec Dieu?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Osée 2 - 3 ; Cantique des Cantiques ; Jean 20, 11-19
La fidélité de Dieu à travers les générations était, pour les Réformateurs et notamment Jean Calvin, un trésor important.
Les protestants se sont attachés à transmettre leurs convictions de foi et leurs catéchismes.
Mais nous, nous avons souvent le sentiment – peutêtre exagéré ? – d’avoir échoué à transmettre aux plus jeunes générations nos convictions, l’Évangile. Aujourd’hui, demain, dans un monde fluctuant, marqué par le provisoire, en perte de repères stables, que voulons-nous transmettre à nos enfants ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Exode 34, 5-7 ; Psaume 33, 18-22 ; Marc 10, 13-16
En général en Suisse, les protestants ne crient pas leur foi sur les toits et ont développé un témoignage discret.
Mais aujourd’hui, le christianisme est devenu, toutes confessions confondues, une religion minoritaire. Et l’ignorance à l’égard de la Bible, du contenu du message évangélique, a beaucoup augmenté. Du coup, nous sommes appelés à renouveler les modes de rencontre avec nos contemporains de tous horizons. Dans une société de communication sécularisée, comment dépasser nos inhibitions pour témoigner de la Parole qui nous fait vivre ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Exode 4, 1-17 ; Matthieu 28, 16-20 ; Luc 9, 18-20
Les confessions de foi parlent d’un Dieu puissant, créateur, maître de toutes choses, Alpha et Oméga… Mais selon la Bible, Dieu a aussi éprouvé la faiblesse, l’humilité de la condition humaine en son Fils, Jésus-Christ, dépouillé de toute puissance et mort sur la croix, pour manifester par sa résurrection une puissance de vie. Par la technique notamment, l’homme cherche à toujours renforcer sa puissance pour maîtriser le monde. Face aux logiques de l’outre-puissance et de la démesure, comment témoigner aujourd’hui d’une image de Dieu vulnérable ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Psaume 113 ; 1 Corinthiens 1, 18-25 ; 2 Corinthiens 12, 6-10
Au Moyen-Age, les chrétiens étaient terrifiés par le jugement dernier et l’au-delà (voir les tympans des cathédrales). Le message de la Réforme a été libérateur par rapport à cette peur. Aujourd’hui, quelles sont les occasions qui engendrent peurs et jugements définitifs, après mais surtout avant la mort ? L’Évangile est-il libérateur à leur égard ? Par rapport aux jugements qui écrasent et qui brisent, quelle parole voulons-nous affirmer aujourd’hui ? Que pouvons-nous dire, que pouvons-nous faire ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : 1 Rois 3, 16-28 ; Matthieu 7, 1-5 ; Jean 8, 1-11 ; Galates 2, 16-21
La Réforme a placé le salut gratuit au centre de la foi chrétienne. A l’époque de Luther, la damnation était une préoccupation quotidienne de ses contemporains. Aujourd’hui, qu’est-ce qui nous menace au plus profond de nous-mêmes ? Quelles sont les perditions que nous craignons ? De quoi Jésus nous a-t-il sauvés ? Quel salut voulons-nous proclamer ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Psaume 6 ; Matthieu 8, 23-27 ; Luc 19, 10
Les premiers chrétiens lient la résurrection au rétablissement de la justice.
Le Moyen-Age place plutôt la résurrection dans les préoccupations du croyant pour le salut de son âme.
Aujourd’hui, le jeunisme, la préservation du corps, certaines biotechnologies cherchent à nier la réalité de la mort.
Et l’idée de la réincarnation est très répandue. Comment dire ensemble l’inéluctable de la mort et la victoire de Dieu sur la mort ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Daniel 12, 1-3 ; Jean 20, 24-29 ; Apocalypse 20, 1-5
Luther a fortement valorisé la profession au sein de la société : le mot allemand Berufung rappelle que toute profession (Beruf) est une manière de vivre l’appel (Berufung) à être témoin dans le quotidien, y compris le monde du travail.
Quelle cohérence entre mon engagement professionnel et l’expression de ma foi ? Y-a-t-il un management chrétien ? Un militantisme syndical chrétien ? Et comment aborder les questions liées aux religions dans l’entreprise ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Amos 8, 4-8 ; Matthieu 20, 1-16 ; Philémon ; Jacques 5, 1-6
La tradition chrétienne a associé le repos du septième jour, le sabbat selon le récit biblique, au jour du repos du dimanche. Or, l’économie du 24/24 et du 7/7 s’empare de plus en plus du dimanche, dans l’espoir de stimuler la consommation.
Globalement, nous-mêmes devenons suractifs, pratiquant le « multitâches », gavant nos enfants d’activités…
En même temps, un besoin grandissant de ressourcement se manifeste, pour réfléchir sur le sens de sa vie. Dans ces évolutions contradictoires, que voulons-nous vivre et dire aujourd’hui ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Genèse 2, 1-2 ; Psaume 127 ; Matthieu 12, 1-14
Par ce verset, l’Écclésiaste nous invite à vivre notre vie dans la générosité sans calcul. Quelle générosité ? Aujourd’hui, provoqués par des soucis multiples, nous voulons sécuriser la vie, mesurer « notre pain », maîtriser les flux, éviter toute instabilité, calculer l’investissement et le retour sur investissement. Quelle alternative proposer ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Écclésiaste 11, 1-4 ; Marc 8, 34-37 ; Luc 9, 13-15
Ce verset du premier chapitre du livre de la Genèse a souvent servi à justifier toute exploitation de la terre par l’homme. Au lieu de se mettre au service de la terre et de la vie pour les cultiver, comme le chapitre suivant l’y invite, il a pu se croire maître de tout.
Aujourd’hui, cette domination montre ses effets et touche à ses limites : changement climatique, pollution de l’environnement, injustices sociales et tant d’autres phénomènes. Si nous croyons que la Bible contient une Parole de vie, qu’affirmons-nous ? Que faisons-nous ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Genèse 1, 26-31 ; Genèse 2, 15 ; Psaume 8 ; Colossiens 1, 15-20 ; 2. Corinthiens 5, 17-19
La Bible ne manque pas de métaphores, de paraboles et d’images pour évoquer le Royaume de Dieu. Ce langage imaginatif n’est pas là pour nous faire oublier la vie de tous les jours. Au contraire, il s’y rapporte.
Ces images sont-elles pertinentes pour nos contemporains ? Par exemple, l’image du festin est-elle pertinente dans un monde où à la fois l’obésité est un problème de santé publique et plus de 800 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde ?
Comment percevons-nous ce Royaume de Dieu dans notre quotidien et comment le manifestons-nous ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Psaume 23 ; Matthieu 13, 1-10 ; Marc 4, 26-32 ; Apocalypse 21
Dans la Bible, les miracles sont souvent présentés comme des signes de la liberté, de la souveraineté, bref de la grâce de Dieu.
Les Réformateurs ont mis l’accent sur la foi vécue dans le quotidien, la banalité de tous les jours et ont écarté par là toute forme de superstition ou de magie. Aujourd’hui, il y a à la fois de la résignation devant les contraintes du quotidien et une attirance pour l’extraordinaire. Où discernons-nous l’intervention de Dieu dans la vie ? Quelle est ma capacité à percevoir un miracle ?
Par rapport aux oeuvres de Dieu dans le monde, que voulons-nous affirmer aujourd’hui ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Psaume 92 ; Jean 11, 1-53 ; Actes 5, 12-16
La Bible en parle comme d’un souffle, un feu, un avocat consolateur, une force d’encouragement, un vent brusque… L’Esprit saint serait-il insaisissable ? Est-il en nous ou hors de nous ? Et pourquoi est-il saint, d’ailleurs ?
Les Réformateurs, Calvin tout particulièrement, lui ont accordé une grande importance. Aujourd’hui, nous sommes souvent un peu mal à l’aise avec l’esprit, les esprits, l’Esprit. Comment retrouver l’inspiration qui vient de lui ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : 1 Rois 19, 9-14 Genèse 2, 1-2, 1 ; Corinthiens 12, 1-11 ; Jean 20, 19-23
Dieu est dit Père, Fils, Saint-Esprit. Cette affirmation chrétienne, élaborée au fil de nombreux conciles de l’Église ancienne, a donné lieu à des conflits d’interprétation et parfois à des conflits tout court. Selon certains, elle est un dogme obscur et dépassé. Selon d’autres, elle est une manière de sauvegarder le mystère de Dieu, car personne ne peut le définir. Souvent mal comprise, la notion de trinité, elle, essaie de dire avant tout que Dieu est en lui-même relation, amour, communion.
Comment affirmer aujourd’hui l’expérience d’un Dieu qui est au-delà de nous, à côté de nous, et en nous, et qui nous appelle toujours à la communion ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Jean 14, 8-26 ; Jean 17, 20-23 ; 2 Corinthiens 13, 13
Qui est mon prochain, ô Père de l’Internet et des Airbus A350 ? Le progrès technique et numérique a complètement bouleversé les notions du temps et de l’espace.
Partout, tout est connecté en une fraction de seconde ! Pourtant, comment ne pas oublier mon voisin quand le lointain est si proche ?
De qui serons-nous le prochain dans le temps de la mondialisation?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Genèse 11, 1-11 ; Lévitique 19, 33-34 ; Luc 10, 25-37
Nous trouvons de nombreux « titres christologiques » dans le Nouveau Testament. Ces appellations sont souvent inspirées de l’Ancien Testament. Elles éclairent des facettes différentes de la personne de Jésus. Qui reconnaissons-nous en Jésus ? Quels qualificatifs lui donnerions-nous ? Quels titres nous sembleraient les plus pertinents aujourd’hui ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Ezéchiel 2, 1 ; Marc 8, 27-30 ; Marc 15, 39 ; Jean 1, 29
Les Écritures bibliques sont traversées par le souci du petit, de l’opprimé, de l’étranger, du délaissé, du misérable. Nombre de textes appellent le croyant à s’engager en leur faveur.
Cet appel fait explicitement partie de déclarations de foi de notre tradition protestante.
Quels sont les fléaux qui aujourd’hui ravagent la société ? Quelles sont les situations prioritaires dans lesquelles je m’engage ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Deutéronome 10, 17-19 ; Matthieu 25, 31-46 ; Luc 16, 19-31
Le christianisme s’est parfois réduit à la recherche de la pureté morale : saint est celui ou celle qui est irréprochable, pur, toujours du bon côté, visiblement à part… La notion de sainteté est liée à une personne dont le témoignage de vie et de foi dépasse l’ordinaire. Il y a de quoi se culpabiliser.
Et pourtant, avant de s’adresser aux chrétiens de Corinthe qui ne sont pas des exemples de bonne conduite, Paul écrit dans son épitre : « tous les saints ». Ne sommes-nous donc pas saints, dès lors que nous nous reconnaissons enfants du Dieu saint ? Que signifie alors l’appel à la sainteté ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Lévitique 11, 44-45 ; 2 Corinthiens 1, 1-2 ; Hébreux 11
Dieu est confessé comme « créateur du ciel et de la terre » et Jésus invite à prier « Notre Père qui est aux cieux ». Un Dieu qui habite les nuages reste une image couramment répandue. Mais la rationalité et la modernité ont déconstruit cet imaginaire. Dieu habite-t-il vraiment le ciel ? Ailleurs ? Nulle part ? A-t-on délocalisé Dieu ? L’être humain a-t-il besoin d’un ailleurs pour penser et vivre sa vie ? Comment valoriser le ici-et-maintenant sans s’y enfermer, ni y enfermer Dieu ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Psaume 115, 1-3 ; Matthieu 6, 9-10 ; Matthieu 18, 20 ; Actes 1, 9-11
Le protestantisme critique le discours de rétribution divine. Il est très réservé sur l’attribution à Dieu de tel ou tel événement. Il a ainsi été favorable aux progrès de la médecine, qui ont montré à la fois le caractère aléatoire de la maladie et les terrains favorables (génétique, comportements), et il a refusé le fatalisme.
Pourtant, il nous arrive toujours d’entendre : « qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu pour mériter ça ? »… et peut-être parfois de le penser ! Et les Écritures disent que Dieu peut « guérir ».
Comment accueillir les événements malheureux de l’existence ? A quoi nous invitent-ils ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Genèse 9, 8-17 ; Job 1, 9 ; Luc 13, 1-5 ; Jean 9, 1-7
Jésus n’a pas adressé cette parole à une élite de croyants, mais à tous ceux qui l’écoutaient. C’est un constat (« vous êtes… ») et non pas un ordre (« soyez… »).
Donner du goût à la terre, éclairer le monde. Souvent, le christianisme a été précurseur des questions sociales. Et les protestants ont eu un apport particulier dans ce domaine. Aujourd’hui, quels sont les nouveaux lieux d’engagement ? Que signifie être sel et lumière, afin de dire qui est Dieu ?
Welches sind heute die neuen Wirkungsfelder? Was bedeutet es, Salz und Licht zu sein? Was sagt es uns über Gott?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Ésaïe 58, 6-8 ; Mattieu 5, 13-16 ; 2 Corinthiens 3, 2-3
Le protestantisme a affirmé ces grands principes, qui structurent sa tradition, sa théologie, sa spiritualité, sa vie d’Église. À l’époque de la Réforme protestante, ces soli représentaient un vrai bouleversement.
Quelques références bibliques pour réfléchir : Psaume 96, 1-6 ; Actes 2, 1 - 11 ; Actes 28, 30-31
Le discours religieux parle souvent d’un rétablissement des pauvres et des humiliés… mais dans l’au-delà.
Or, le christianisme est nourri d’une espérance qui s’inscrit dans l’histoire. La venue du Royaume de Dieu s’accompagne de signes de changement dans le monde, donc dans la société, à commencer par cette « société chrétienne » qu’est l’Église. Dans notre monde, les derniers restent souvent les derniers et les premiers souvent les premiers. Qu’est-ce qu’être premier et dernier selon notre monde ? Et selon Dieu ?
Faut-il présenter la foi chrétienne comme une idéologie égalitaire ? Les chrétiens doivent-ils instaurer entre eux des relations prophétiques ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : 1 Samuel 17 ; Actes 2, 42-47 ; Philippiens 2, 6-11 ; Jacques 2, 1-7
Aux temps bibliques, on respectait celles et ceux qui étaient « rassasiés de jours ».
Aujourd’hui, nous sommes à l’opposé d’une telle vision : ce qui est magnifié, c’est la jeunesse, y compris quand on est âgé (voir le discours sur les « seniors »). La vieillesse est considérée comme une charge pour la société, elle fait peur, on en parle en termes de dépendance.
La Bible nous conduit-elle à poser un regard particulier sur les rapports entre générations ? Sur les personnes très âgées ? Sur celles appelées « en fin de vie » ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Genèse 25, 5-11 ; Exode 20, 11 ; Psaume 90, 1-12 ; Écclésiaste 11,9 - 12,8
De nombreux Psaumes appellent à louer Dieu pour exprimer la reconnaissance. La louange est au coeur de la spiritualité biblique. Est-elle un lâcher-prise ou une avance pour « acheter » la suite de ses prières ? Est-ce « pour rien » que nous louons Dieu ? Qu’estce qui dans la vie, ma vie, « mérite » la louange, la reconnaissance ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Psaume 146 ; Ephésiens 5, 18-20 ; Apocalypse 5, 11-14
« En Christ (…), il n’y a plus ni Juif, ni Grec, ni esclave ni homme libre, ni homme ni femme. » La parole de l’apôtre Paul aux chrétiens de Galatie est révolutionnaire. Elle réduit à néant ce à quoi nous nous accrochons si souvent pour fonder notre identité : culture, statut social, sexe, etc. Dans un monde où les affirmations identitaires, surtout culturelles et religieuses, sont si souvent exclusives, voire brutales, à quelles hospitalités, à quelles fraternités l’Évangile nous appelle-t-il ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Genèse 12, 1 ; Ésaïe 43, 1 ; Galates 3, 26-29
De multiples manières, l’Évangile affirme la force transformatrice de la parole de Jésus par la puissance de l’Esprit.
Nombreux sont les témoignages des hommes et des femmes dont la vie a été changée, bouleversée, relevée, réorientée par Jésus, par son message, par sa mort et sa résurrection. Et moi, qu’est-ce que Jésus a changé et change dans ma propre vie ?
Que pouvons-nous affirmer par rapport à cette puissance transformatrice ? Quels sont les changements nécessaires dans ma vie et dans la vie sociale ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Jonas ; Jean 2, 1-11 ; Romains 12, 1-2 ; Éphésiens 4, 20 - 24
Jésus, les apôtres, les Pères de l’Église, les Réformateurs, ont eu le souci de rendre l’Évangile accessible à tous. Dans une société de chrétienté, cela passait souvent par l’enseignement et le catéchisme. Aujourd’hui, seule une petite minorité d’enfants sont catéchisés. Beaucoup de nos contemporains ignorent tout de la Bible et du message de l’Évangile. Quel serait selon nous le coeur le plus fondamental et le plus simple, sans être simpliste, de l’Évangile, à la fois dans son contenu et dans la manière d’en témoigner ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Esaïe 32, 1-4 ; Luc 10, 21-22 ; Luc 24, 25-27 ; Jean 8, 31-32
Quels sont les dieux vénérés aujourd’hui ?
Les « dix paroles » données à Moïse sur le mont Sinaï sont comme des jalons pour traverser le désert et pour sauvegarder la liberté : elles visent à éviter toute forme d’esclavage. Les premiers chrétiens, en raison de leur refus de sacrifier au culte de l’Empereur romain, étaient parfois considérés comme athées.
À la suite de Jésus, Martin Luther disait : là où ton coeur est attaché, là est ton dieu.
Quels sont nos dieux, ceux de notre vie, ceux de notre monde ? Par rapport à ces dieux, que faut-il dénoncer ? Que pouvons-nous annoncer ?
Quelques références bibliques pour réfléchir : Deutéronome 5, 1-22 ; Jean 15, 11-17 ; Galates 4, 1-7
Voilà 40 questions qui vous ont été proposées. Elles rejoignent probablement beaucoup de vos propres questions. Mais quelle est celle qui n’a pas été abordée, qui vous préoccupe aujourd’hui et que vous souhaitez partager avec d’autres ? Quelle est la question restée en suspens ? A cet effet, faites usage de la fonction Commentaire ci-dessous.